Après de nombreux entretiens et recoupements d'études, nous nous sommes forgé une conviction : celle que la vitalité démocratique nécessite des systèmes représentatifs forts.
C'est à dire des systèmes dans lesquels les électeurs ont de vrais choix de candidats et dans lesquels les élus/porte-parole ont une vraie légitimité sortie des urnes.
Ceci est vrai non seulement pour les élus de la République mais aussi tous ceux qui s'engagent dans des organisations telles que les syndicats, fédérations, associations, etc.
Or on note aujourd'hui autant une pénurie de candidats que d'électeurs qui conduit assez directement à un rétrécissement de l'offre politique et un appauvrissement du débat public médiatique.Ceci suppose à la fois d'améliorer la taille mais aussi la diversité de l'électorat.Cela nous apparait comme un rempart indispensable pour lutter contre les extrêmes et privilégier l'intérêt général.
Inciter certains à s'y engager et d'autres à voter pour eux afin de renforcer la démocratie.
L'un des publics les plus éloignés du vote mais aussi le public le plus en capacité de venir nourrir les bases électorales avec un nouveau souffle.
Espace majeur de vie sociale, lieu des premiers engagements, propice à faire émerger à petite échelle, une dynamique qui pourrait par la suite se reproduire à une échelle plus large.
de les aider à prendre & à trouver leur place dans le monde, pour les aider à participer à construire et prendre des responsabilités dans de nouveaux modèles.
de participer à faire émerger une parole puis un élan autour du sujet de la démocratie, au sein des organisations et au-delà, en lien avec les directions d'établissements et les dirigeants d'entreprises.
À l'automne, nous continuerons d’échanger avec les nouveaux étudiants élus avec comme objectif de définir un programme de travail à l'instar de ce que nous avons déjà fait les années précédentes.
Au fur et à mesure de nos échanges, nous avons pu constater à quel point la crise démocratique est liée à une crise de la représentation à tous les niveaux (écoles, syndicats, associations, élus de la République, etc.), avec des problématiques récurrentes : légitimité, manque de candidats, manque d'électeurs, manque de reconnaissance, manque de formation, etc.
Forts de cela, nous avons initié l'idée d'organiser une enquête auprès de chefs d'entreprises pour éclairer la façon dont est considéré ce sujet dans le milieu économique, en lien avec la CPME, Sciences Po, l'INSA et la SEPR. L'idée est de croiser nos publics et de faire en sorte que les entretiens soient conduits par de jeunes étudiants en binôme avec des membres de la Chose Commune. Les écoles ont souhaité l'inscrire dans le cadre de leurs cursus officiels. L'INSA devrait nous déléguer 30h au second semestre de l'année universitaire à venir pour conduire cet exercice.
La fondation Sciences Po Lyon souhaite développer sa troisième mission autour du « débat citoyen » et nous propose, la Chose Commune, de participer à la co-création du « festival clivages ».La création de ce festival part du constat d’un paradoxe au sein de notre société : d’un côté les jeunes sont inquiets pour leur avenir et le futur de la société ; de l’autre, beaucoup de citoyens ne se retrouvent plus dans notre modèle de société, et ne parviennent plus à se projeter et renoncent.Un temps pour redonner le gout du débat, pour (ré)apprendre à débattre (méthodologie), pour savoir écouter, pour réaffirmer le lien entre chercheurs – citoyens – étudiants, et enfin pour se réunir toutes et tous dans nos diversités.
Afin de permettre la création de ce nouvel événement et afin de rester dans notre raison-d’être de l’association La Chose Commune, nous avons souhaité que le « festival clivages » soit conçu et porté par des étudiantes et étudiants, avec un accompagnement et un suivi pédagogique des équipes de Sciences Po et de notre association.